Le kératocône correspond à une déformation de la cornée qui s’amincit progressivement, perd sa forme sphérique et prend une forme de cône irrégulier. Cette déformation, survenant souvent vers la fin de l’adolescence, engendre des troubles de la vision (vue brouillée et déformée et mauvaise vision de loin). Le kératocône atteint généralement les deux yeux, mais pas avec la même sévérité. L’évolutivité du kératocône est très variable d’un patient à un autre et il n’est pas certain que l’évolution passera par toutes les étapes de l’aggravation.

Stades d'évolution du kératocone :

Au cours de cette modification anatomique le kératocône peut être classé selon différents stades.
  • Stade I : Baisse d’acuité visuelle avec astigmatisme.
  • Stade II: La myopie et l’astigmatisme augmentent.
  • Stade III: Aggravation de la vision avec apparition d’une déformation visible de la cornée.
  • Stade IV: Amincissement de la cornée souvent associée à une perte de transparence (cicatrices ou opacités au sommet du cône).

Stades du keratocone

Moyens de correction du keratocone :

Stade 1 : kératocône débutant (K moyen > 7,50 mm)

Dans les premiers stades, le kératocône entraîne une vision floue (sensation de brouillard) et déformée (astigmatisme). Cette baisse de l’acuité visuelle est surtout ressentie en vision de loin (myopie) et souvent associée à une sensibilité excessive à la lumière (photophobie), à un éblouissement et à une irritation oculaire (yeux larmoyants). A mesure que le kératocône évolue, l’astigmatisme et la myopie s’accentuent. Comme la déformation de la cornée est irrégulière, la vision subit une grande distorsion. La vue est brouillée, comparable à ce qu’on voit derrière une vitre quand il pleut beaucoup.31 oct. 2016 15:55:30Les images peuvent même paraître dédoublées ou multiples. Les personnes atteintes de kératocône doivent changer souvent de lunettes, car celles-ci deviennent vite impuissantes à corriger l’astigmatisme. Dans les kératocônes débutants, il est recommandé d’utiliser en première intention une lentille sphéroasphérique de diamètre standard (9,60 mm), avec un rayon (Ro) égal au K le plus plat. Le diamètre de la zone optique sera environ de 6mm à ce stade de la maladie. Si l’image fluorescéinique retrouve un appui trop net en périphérie avec une clearance insuffisante, une lentille sphéro-asphérique « spéciale kératocône » de plus forte excentricité pourra être envisagée afin d’obtenir un dégagement périphérique plus important.

Stade 2 à 4 (K moyen < 7,50 mm) : kératocône modéré et sévère

Au stade 2 et 3, lorsque la cornée est encore claire mais l'astigmatisme trop important pour être corrigé par une paire de lunettes (seules les lentilles rigides permettent à ces stades de conserver une vision efficace), on peut traiter le kératocône par la pause d'anneaux intracornéens. Au stade 4, lorsque la vision n'est plus corrigeable par lentilles rigides, la cornée présente des opacités obstruant la qualité de vision. Il est nécessaire de réaliser une greffe de cornée. Dans ces stades avancés, la cornée se déforme et s’amincit tellement que des cicatrices apparaissent et l’opacifie, rendant la vision d’autant plus trouble. Mais comme l’évolution peut s’arrêter à tout moment, beaucoup de patients atteints de kératocône n’atteignent pas un tel stade. - si le Ro calculé (d’après la formule présentée ci dessus) est supérieur à 7,6mm, la lentille de première intention sera le plus souvent une lentille « spéciale kératocône » sphéro-asphérique ; - si le Ro calculé est inférieur à 7,6 mm, la lentille de première intention sera le plus souvent une lentille « spéciale kératocône » multicourbe. Il faut souligner que, lors de l’adaptation, pour des rayons de courbures inférieurs à 6,90mm, toute modification du Ro de 0,05 mm est source d’une modification de la puissance de la lentille d’environ 0,50D (et non pas 0,25 D). Pour les ectasies les plus importantes, le diamètre de la zone optique est bien souvent inférieur à 5 mm. Dans les cas de non-amélioration du confort de port en LRGP après plusieurs semaines, une adaptation en piggy-back peut être envisagée. Une lentille journalière silicone-hydrogel jetable peut être préconisée. Le Ro de la LRPG se calcule sans lentille souple puis est aplati secondairement de 0,10 mm.

Adaptation du kératocône après cross-linking

Le cross-linking du collagène cornéen par riboflavine et UVA génère la production de radicaux libres permettant la formation de liaisons covalentes entre les fibrilles de collagène. L’objectif de cette procédure est de stopper l’évolution de la maladie. L’efficacité de cette technique a été prouvée par diverses études. Elle induit une diminution de la kératométrie et permet une amélioration de l’acuité visuelle dans un certain nombre de cas. Une adaptation en lentille de contact peut être réalisée dès la cicatrisation épithéliale complète. L’adaptation en LRPG suivra les règles d’adaptation précitées. Si le patient était déjà porteur de LRGP avant la procédure, une vérification de l’adaptation sera réalisée dès le premier mois afin de juger si elle est toujours adéquate (lentille éventuellement trop plate).Prenez rendez vous avec un adaptateur pour découvrir les nouvelles lentilles kératocone :Téléphone : 01 42 60 44 02

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